Surmonter nos dépendances

29 Juil, 2020

La codépendance est une maladie ; c’est un amour malsain. D’ordinaire, les codépendants ont de bonnes intentions, mais un manque d’estime de soi et ils cherchent quelque chose à l’extérieur d’eux pour se sentir mieux. Les conséquences d’une approche codépendante de la vie entraînent souvent beaucoup de ressentiment, de frustration et de besoins personnels non satisfaits.

Les codépendants essaient de prendre soin des gens, mais ils finissent par devenir compulsifs et contrariés. Ils projettent l’illusion qu’ils sont attentionnés quand en fait, c’est l’action de s’occuper des autres qui dépendent d’eux, qui comble leurs besoins. Ils leur est difficile d’être eux-mêmes ; certains codépendants recherchent du réconfort dans l’alcool, les drogues et la nicotine. D’autres développent des comportements compulsifs à un point tel qu’ils deviennent des bourreaux de travail, des joueurs compulsifs ou des dépendants qui mènent une vie sexuelle aveugle.

La codépendance peut se produire dans tout type de relation, que e soit en famille, au travail, entre amis et dans les relations amoureuses. Cela implique souvent de placer ses besoins en retrait par rapport à ceux des autres, tout en se préoccupant à l’excès de combler les besoins des autres. Quand les codépendants placent la santé, le bien-être et la sécurité de l’autre avant les leurs, ils perdent contact avec leurs propres besoins, leurs désirs et le sentiment de leur propre valeur. Ce faux sentiment de récompense et de satisfaction qui consiste à se sentir « nécessaire » piège le codépendant dans ses relations.

L’association de la santé mentale américaine déclare que « les personnes codépendantes jouent souvent un rôle de martyrs et deviennent des « bienfaiteurs » pour un individu dans le besoin.» Une femme peut chercher à couvrir son mari alcoolique ; une mère peut trouver des excuses à un enfant fainéant ; ou un père peut chercher à manipuler son enfant afin de l’empêcher de sombrer dans la délinquance.

La leçon importante à tirer de tout type de dépendance, que ce soit des drogues, de la nourriture ou des relations, c’est que dès que cette « drogue » disparaît, on en désirera davantage parce qu’on la perçoit comme une source de réconfort.

Et si ce n’est pas possible, alors on reviendra à la colère et à différentes formes de manipulation émotionnelle pour obtenir ce que l’on ressent comme un besoin. Le besoin et l’avidité peuvent souvent être confondus. Nous vivons dans l’illusion qu’« en avoir plus » est satisfaisant ou gratifiant, alors qu’en réalité, cela renforce l’habitude de la dépendance, de l’esclavage et, dans certains cas de la mort.

La recherche indique que les personnes qui vivent une codépendance sont également plus susceptibles d’attirer de nouveaux abus de la part d’individus agressifs, plus susceptibles de rester dans des emplois ou des relations stressantes, moins susceptibles de consulter un médecin en cas de besoin et sont également moins susceptibles d’obtenir des promotions et ont tendance à gagner moins d’argent que ceux sans schéma de codépendance. (Wikipedia)

La dépendance commence presque toujours dans notre façon de penser. Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas passer une bonne journée avant d’avoir eu à se plaindre et à grogner. Avec leur café du matin, elles aiment commencer leur journée avec une dose de pensées négatives ! D’autres sont accros au complexe de Cendrillon – pauvre moi ! Et ils se promènent en pensant qu’ils sont des victimes et que le monde tourne autour d’eux. Cet état d’esprit ne sert à personne.

Toute bonne pratique spirituelle prône l’abandon des dépendances ou bien le renoncement. Les dépendances nous distraient ; elles nous déconcentrent de notre véritable quête de paix, de félicité et de transcendance. Elles nous tiennent fermement sous le règne d’une illusion que la douleur sera atténuée ou que les sentiments de privation seront apaisés… un jour ! Et c’est ainsi qu’on continue toujours à espérer et à prier.

Ce sont les sentiments de privation ou de vide qui nous conduisent à rechercher l’élixir qui comblera tous nos désirs. Une grande partie de ce sentiment manque se trouve plus dans notre esprit que dans notre vie. La quête du bonheur ne peut être satisfaite par l’extérieur, mais par une connexion plus étroite avec notre monde intérieur.

La première étape, c’est de reconnaître les dommages que cette dépendance cause sur mes relations, ma santé et mes finances. Est-ce ainsi que je choisis de vivre ma vie ? Avec des problèmes plus difficiles comme les drogues, on peut avoir besoin d’une aide professionnelle associée à un travail intense pour ériger son propre respect de soi et avec cela, le sentiment de mériter mieux dans sa vie.

La deuxième étape est de réfléchir et de reconnaître que tout ce dont j’ai besoin est ici, en ce moment, à l’intérieur de moi. Rien d’autre ne peut me compléter. Quand nous recherchons la satisfaction, la complétude à l’extérieur de nous-mêmes dans nos relations, quand on s’accroche frénétiquement à l’objet de nos désirs, c’est alors qu’on finit par l’étouffer ou bien par le chasser.

La troisième étape consiste à être veiller à ne pas perpétuer davantage de karma négatif (actions négatives) avec les gens qui m’entourent. Si je favorise la dépendance des autres, alors je suis actionnaire sur leur compte de karma négatif.

Enfin quatrièmement, si je dois être codépendant, que ça soit alors une dépendance envers la Source. C’est le seul être qui ne me laissera jamais tomber. La Source donne constamment et est toujours là pour me prodiguer son soutien.

Il est temps… de réfléchir à nos dépendances. En changeant nos schémas de pensée et en augmentant notre estime de soi, nous sommes capables d’être autonomes et de retirer une force intérieure de notre relation étroite avec la Source. Indépendance ne signifie pas rester seul ou isolé, mais de choisir de ne plus jamais souffrir dans nos relations.

Traduit de © ‘It’s Time…’ de Aruna Ladva, BK Publications London, UK

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