Trouver le courage d’être soi-même

10 Fév, 2022
Femme relâchant un oiseau libre et profitant de la nature sur fond de coucher de soleil

Gopi Patel

Une chose que la pandémie a engendrée pour de nombreuses personnes est un changement d’orientation entre ce que j’ai ou je possède, c’est-à-dire les choses matérielles, et ce que j’apprécie en termes de relations. Ce changement a été particulièrement sensible par bien du monde, du moment où on s’est retrouvé confiné, devant faire face à nos relations. Pour un plus petit nombre peut-être, ce qui est apparu encore plus clairement, c’est la relation primaire avec soi. Ce que nous avons découvert, c’est de quelles ressources nous disposions pour faire face à un ensemble de circonstances totalement inédites. Pour certains, cela a augmenté le niveau de stress, tandis que pour d’autres, cela a mis en évidence des habiletés intérieures qui n’avaient jamais exploitées auparavant. Une chose est sûre c’est que pour la plupart, cela a demandé plus ou moins de courage.

Le courage est une qualité d’esprit et non une compétence. C’est facile d’être courageux quand j’ai des richesses à ma disposition ou que je suis entourée d’une solide équipe qui pense comme moi. Le vrai courage, c’est la capacité de faire face à soi-même, de se comprendre profondément, ce qui est la seule façon d’être en mesure de bien communiquer avec les autres. Sans cette connaissance de soi, nous aurons sinon des attentes, des exigences et le désir de contrôler les situations ou les autres, ce qui est en soi une énergie plutôt violente. Nous devons avoir le courage de regarder notre attitude et de voir que le jeu du blâme n’est que le reflet de la douleur qui nous habite. Nous devrions plutôt abandonner toutes ces histoires que nous nous racontons, pour essayer de cerner et de comprendre ce qui nous blesse vraiment. Les histoires nous font certes nous sentir mieux pendant un certain temps, mais elles finiront un jour par s’effondrer et nous devrons alors faire face à ce qui en est la cause : l’incertitude et l’instabilité. Ces histoires ne sont pas qui je suis.

Le premier acte de vrai courage est d’ouvrir la porte à la prise de conscience de qui je suis véritablement. Comprendre qui je suis au cœur de mon être. Je suis la force vitale extrêmement subtile et fluide, l’âme. C’est l’énergie qui soutient le fonctionnement du corps. Plus je médite et fais l’expérience du courant de cette force vitale, plus j’en ressens l’effet extrêmement subtil sur ma pensée. Les pensées résultent de cette force de vie. L’esprit n’est qu’une fonction de cette force vitale que je suis. Le vrai courage, c’est d’arriver à une conscience paisible. Une telle âme est plus heureuse dans son être, plus détendue et peut mener les affaires de sa vie avec maîtrise, sans avoir à vivre sous pression et avec une confiance sereine qui fait naturellement avancer les choses. C’est comme rentrer à la maison, à l’intérieur. ‘’Maison’’ dans le sens de se connaître, là où résident une stabilité à l’état pur et une détermination claire. La détermination apporte un sentiment de conviction dans ce que je fais et conduit à la réussite. Plus nous méditons régulièrement, plus notre cheminement devient simple, au point que cela n’en soit même plus un. Je suis dans cet espace, je fonctionne à partir de cet espace, et c’est alors que ma vie change fondamentalement – je vis de l’intérieur.

Établie au Bureau national de coordination des Brahma Kumaris à Londres, Gopi Patel enseigne le Raja yoga.

 

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