Le monde est habité par plus de sept milliards de personnes qui appartiennent à plus de 5 000 groupes ethniques, suivent environ 4 200 religions et parlent plus de 6 900 langues. Les différences de nationalité, de race, de langue et de religion ont donné lieu à des conflits à travers les âges. Les gens d’un même pays se disputent pour la langue ; ceux qui parlent la même langue se disputent au sujet de la religion ; ceux qui professent la même religion s’entre-tuent pour des différences sectaires et ceux de la même race sont déchirés par des conflits de classe ou d’idéologie. Les personnes impliquées dans de tels conflits s’identifient à leur nationalité, leur religion, leur race ou leur secte, oubliant qui elles sont vraiment.
Nous avons plus que la physiologie en commun. Les anciennes écritures indiennes parlent du monde comme d’une seule famille. Les livres saints expriment une vérité spirituelle. C’est l’esprit ou l’âme qui anime un être humain. La conscience réside dans l’âme. Sans l’âme, le corps est un cadavre. L’âme est un point de lumière sensible infiniment petit. Les âmes naissent dans des lieux différents. En conséquence, ils acquièrent des étiquettes liées à leur nationalité, race, religion, genre, et finissent par être identifiés comme arabe ou indien; chrétien ou musulman; blanc ou noir; riche ou pauvre; masculin ou féminin. L’âme est au-delà de ces classifications qui s’appliquent au corps.
Une fois que nous nous identifions à de telles étiquettes, nous commençons à penser en conséquence. Ainsi, si nous nous considérons comme des citoyens d’un pays particulier, nous avons tendance à considérer ceux qui viennent d’ailleurs comme les « autres » et à nous concentrer sur leur culture ou leur apparence physique différente. Une fracture mentale se créée alors entre « nous » et « les autres ». Lorsque nous nous attardons trop sur ces différences, des sentiments de supériorité ou d’infériorité, d’appréciation ou d’aversion surgissent, conduisant souvent à la haine de ceux qui sont différents de nous.
Ce sont ces sentiments négatifs qui alimentent les conflits religieux, raciaux et internationaux. La cause profonde de cela est l’oubli du fait que nous sommes tous des âmes, des enfants du même Père, que nous appelons l’Âme Suprême. Toutes les âmes sont naturellement paisibles, aimantes et pures. C’est pourquoi nous aimons tous ces qualités. Nous exprimons naturellement ces vertus ; comme le font les bébés et les petits enfants, qui se donnent beaucoup de joie ainsi qu’aux autres. Mais dès que nous commençons à nous identifier à notre situation sur le plan physique, ces vertus commencent alors à disparaître. Les différences physiques apportent tant de variété dans ce monde. Nous ne pouvons apprécier cette variété que si nous nous considérons et voyons les autres comme des âmes et si nous sommes conscients qu’en tant qu’enfants de Dieu, nous faisons partie d’une seule famille spirituelle. Cette prise de conscience favorise l’amour et le respect de nos semblables, ce qui encourage la coopération et le partage. C’est le premier pas vers l’harmonie mondiale.
BK Atam Prakash est professeur de Raja Yoga au siège des Brahma Kumaris à Mont-Abu, au Rajasthan. Faire un pas spirituel vers l’harmonie, MindFulness B.K. ATAM PRAKASH