Se mettre à la place de l’autre

13 Jan, 2021
Il est difficile de vraiment savoir, ressentir et comprendre ce que vit une autre personne si on n’a pas « marché un kilomètre dans ses chaussures ». Et même si nous le faisions, ce serait une toute autre histoire. Mais si nous pouvions simplement nous arrêter et essayer de comprendre, et avoir une certaine empathie l’autres, alors nous ne serions peut-être pas aussi prompts à juger ou à critiquer.

Chacun regarde les choses à travers le filtre de ses propres pensées, sentiments et souvenirs. Chacun réagit et répond différemment à la vie. Par conséquent, il n’est pas vraiment juste de passer par notre propre vision des choses pour juger de ce que font les autres, ne font pas ou de ce qu’ils devraient faire. On ne peut pas vraiment comprendre les raisons pour lesquelles les gens font ce qu’ils font.

Chacun de nous trimballons en nous pas mal de « vieilles casseroles » et tous ces détritus dans l’âme influencent notre comportement. Nous ne répondons pas nécessairement à ce qui se passe via la lentille du moment présent. On agit, on est en réaction, on réagit parfois de manière excessive en fonction des expériences de notre passé lointain. Pour ceux qui croient que nous prenons plusieurs naissances, il peut même y avoir un trop plein de veilles casseroles à prendre en considération…

Regardons quelques exemples. À moins d’être mère, on ne peut pas comprendre les difficultés de la maternité. La douleur de l’accouchement, les nuits blanches, les nombreux sacrifices, l’amour et la gentillesse indéfectibles que la mère continue de prodiguer, malgré le comportement parfois difficile de l’enfant.

Dans un autre ordre d’idées, on ignore ce que c’est d’avoir des cheveux blancs quand on est jeune (à moins que vous n’en ayez bien sûr!) et comment maintenir un bon sentiment de respect de soi quand les gens nous appellent « ma tante » ou nous vouvoient alors qu’à l’intérieur, on se sent comme si on avait encore vingt ans!

À un autre niveau, on ne peut pas se permettre de passer des commentaires sur ceux qui fuient des pays déchirés par la guerre, ou qui sont coincés dans des camps avec des conditions inhumaines, à moins qu’on ait vécu leur réalité de A à Z. C’est le genre de chose que l’on ne peut pas vraiment comprendre si on ne l’a pas vécue. La peur, la douleur de l’abandon et du rejet, sans parler du traumatisme brutal de la guerre et des êtres chers que l’on a perdus, sont probablement chose inimaginable pour la plupart d’entre nous, si nous ne l’avons pas vécue.

En ce qui a trait aux jugements, nous jugeons généralement les autres par peur ou bien par ignorance. On se juge aussi, parfois sévèrement, et cela est également dommageable. C’est une chose de recevoir un jugement qui vient à nous. C’en est une autre, les jugements que nous portons envers autrui. La seconde est entre nos mains, la première ne l’est pas. Par conséquent, au lieu de tout de suite juger les autres, nous pouvons au moins prendre soin de notre karma et essayer de traiter les autres de la manière dont on aimerait soi-même être traité.

Dans notre société moderne, dite avancée, on veut de plus en plus mener sa vie. Tout le monde recherche l’indépendance et la liberté. On est tellement affairé dans notre petit monde que personne n’a le temps de se déchausser et encore moins d’essayer de vivre dans les souliers de l’autre pendant quelques minutes! Ce serait bon de se concentrer sur l’«ensemble » et pas seulement sur le « moi je » ; de réaliser l’unicité de l’humanité, de penser aux autres et de ne pas seulement vivre juste pour soi.

L’empathie et la compassion sont quelques-unes des clés d’une vie riche et épanouie. Vivre « avec le cœur » donne plus de sens à la vie que vivre seulement avec sa tête. Cela nous adoucit et nous renforce d’utiliser ces muscles que sont la gentillesse et la compassion. Tout le monde en bénéficie : tant les autres que le soi.

L’empathie réduit les conflits dans notre vie dès lors qu’on essaie de comprendre ce qui motive autrui. Cela nous permet ainsi de ne pas prendre les choses trop « personnel » et de ne pas se vexer pour un rien. On devient plus attentif et conscient de la dynamique qui se joue dans nos relations.

Mais surtout, là où il y a de l’empathie, il y a une communication qui existe sur un autre plan : celui de l’esprit, du cœur et de l’âme. À ce niveau, on peut reconnaître les connexions subtiles qui existent entre les autres et soi ; on peut réellement « s’adapter » les uns aux autres et ainsi, cheminer ensemble dans la paix et l’harmonie.

Il est temps… de retrouver le temps et la compassion pour être un peu plus compréhensifs et empathiques envers les autres.

Om shanti

 

Traduit de © « It’s Time… » par Aruna Ladva, BK Publications Londres, Royaume-Uni

 

 

 

 

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