Dadi Janki, tiré du Daily Guardian
Quand vous êtes heureux, vous ne vous inquiétez de rien. Nous ne parlons pas d’un bonheur superficiel, extérieur. Nous parlons d’un profond bonheur intérieur. Lorsque nous avons ce bonheur intérieur, nous sentons que tout est facile, rien n’est difficile. Si vous pensez trop à quelque chose, vous finissez par aggraver la situation et commencez à vous inquiéter. Il pourrait s’agir d’une chose insignifiante, mais nous en faisons malgré tout une montagne. Si vous faites quelque chose de bien ou si vous faites bien quelque chose, vous vous sentirez inévitablement bien à l’intérieur.
Nous pouvons faire l’expérience du bonheur intérieur lorsque notre respiration est souple, quand nos pensées sont paisibles et nos sentiments positifs ; nous sommes alors forcément heureux et notre temps est bien utilisé. Par exemple, en méditation, lorsque nous utilisons bien notre respiration, nos pensées sont bonnes et notre temps est utilisé de manière utile, nous sommes inévitablement libérés de nous soucier sur ce qui va arriver et comment les choses vont se produire. En ayant l’attitude et l’état d’esprit que tout va bien et que tout sera bien, alors tout ira bien.
Que signifie vraiment la « méditation »? Votre esprit va bien et votre corps aussi se porte bien. Je suis dans la conscience d’être une âme installée au centre du front. L’âme est dans le corps, par conséquent le corps fonctionne. En fait, vous êtes une âme et l’âme fait fonctionner tous les organes du corps. Nous avons le sentiment que nous sommes le conducteur de la voiture et que la voiture est distincte de nous. Lorsque nous réalisons que nous sommes distincts du corps, on dit alors que nous avons une vision divine de soi.
Quand vous vous inquiétez, c’est qu’il n’y a pas la ferme compréhension que vous êtes un être spirituel. Vous êtes plutôt dans la conscience d’être ce corps physique limité, vous regardez alors les autres avec cette conscience. Vous voyez les aspects physiques des autres et vous pensez à des choses comme d’où ils viennent, qui ils sont, à quoi ils ressemblent… toutes les questions qui nous viennent à l’esprit quand nous sommes dans cette conscience purement corporelle. Lorsque vous avez la conscience de vous-même en tant qu’être spirituel qui puise sa force intérieure dans l’Âme suprême, vous abandonnez ces aspects extérieurs pour vous tourner vers l’intérieur. Votre façon de penser se transforme en conscience d’être une âme, un enfant de l’Âme suprême, notre Père éternel.
Nous pouvons puiser tous nos pouvoirs intérieurs dans l’Âme suprême. Avec la conscience de soi en tant qu’être physique, il y a toujours un certain attachement aux autres, vous êtes attiré, influencé, soumis aux autres. Avec la conscience de soi en tant qu’être spirituel, je peux faire l’expérience que l’Âme Suprême est ma Mère, mon Père, Professeur, Frère, Ami et Compagnon. Ainsi l’attachement, la tendance à être impressionné, influencé ou opprimé par les autres se transforme grâce à ces diverses relations avec l’Âme suprême.
Notre énergie se tarit et nous nous sentons vides quand il y a cette tendance à s’attacher, ou bien à être attiré ou influencé par les autres. En entretenant une relation avec l’Âme suprême, on développe en soi beaucoup de force intérieure pour faire face aux situations. Le pouvoir de rester satisfait, le pouvoir de s’adapter, le pouvoir de tolérer, le pouvoir de lâcher-prise sont utiles dans nos relations avec les autres et nous libèrent des soucis. En ayant des pensées sur le soi éternel, vous commencez également à faire l’expérience de la présence de Dieu. Parler à Dieu apporte beaucoup de bonheur intérieur. Puis la qualité de vos pensées et de vos relations changent. Et cela se voit sur votre visage.
La regrettée Dadi Janki était la directrice administrative des Brahma Kumaris.