Éric Le Reste, tiré du Daily Guardian
Nous n’avons pu célébrer les fêtes qui marquent le passage des saisons avec le faste et la splendeur habituels, en raison des restrictions apportées par la pandémie. Cela semble un bon moment pour réfléchir à la façon de vivre la célébration intérieure de Diwali pour enflammer et maintenir allumée la lumière de l’âme.
Si nous voulons que notre voiture avance, nous devons la démarrer en établissant le contact. L’allumage provoque une étincelle qui crée le contact, puis vient le courant. De la même manière, l’étincelle de l’âme génère la vie dans le corps. Nous devenons alors des êtres humains. Nous aimons tellement les bébés parce que nous pouvons presque voir l’âme à travers leurs yeux, car il n’y a pas de filtres, juste de la lumière pure. Au fur et à mesure que le corps commence à grandir et à vivre des expériences les unes après les autres, l’âme s’identifie de plus en plus au corps pour presque s’y enfermer.
Nous avons besoin d’un deuxième allumage que nous trouvons lorsque nous entamons notre vie spirituelle. Quand j’ai connu la lumière de l’âme ainsi que le pouvoir et la réalité de l’âme, c’était comme un deuxième allumage. Soudain, j’ai eu une toute nouvelle perspective. Je pouvais voir le lien entre l’âme et le corps, je pouvais comprendre l’éternité de l’âme. C’est alors que la flamme de l’âme commença à apparaître. Cependant, la flamme peut aussi facilement s’éteindre par les vents et les tempêtes de la vie mondaine.
Quand j’ai commencé – et cela fait bien des années maintenant – à embrasser ce voyage spirituel merveilleux et éclairant, je voulais aller m’asseoir sur une montagne et m’accrocher à cette expérience afin que ma lumière intérieure puisse scintiller intensément et constamment. Il m’a fallu un certain temps pour réaliser que le but de ma vie était de maintenir une vie spirituelle profonde tout en poursuivant une vie professionnelle active et réussie. Je devais mettre les enseignements reçus en pratique. Ce n’est que grâce à cela que j’ai pu enseigner ces concepts et les expliquer parce que cela relevait d’une expérience authentique.
Il est devenu clair pour moi que l’une des valeurs principales pour maintenir ma flamme bien en vie était l’estime de soi. Ce n’était pas quelque chose à quoi je pouvais arriver en assistant à un atelier ou en écoutant une classe. Cela s’est développé à la suite d’une longue succession de prises de conscience. C’est comme aller en pèlerinage, par exemple. Il y a de nombreuses étapes sur le chemin pour atteindre l’objectif final et pourtant chaque étape a sa propre récompense. Chaque étape a un sens.
Dans ma propre vie, le temps m’inspire à vérifier ma lumière intérieure, mon Diwali personnel. J’ai besoin de voir ce que j’accomplis pour être allumé, et de le célébrer intérieurement en faisant le travail intérieur qui s’impose. Je trouve que je finis par développer une authenticité qui n’a rien à prouver, une surprenante humilité, et que je n’ai rien à défendre ou à simuler. J’ai moins besoin des autres. Je les écoute plus facilement et leur donne le respect qu’ils méritent.
Cette lumière ne peut être soutenue uniquement par moi-même. Il existe une Lumière qui est suprême, une Âme suprême et ce qui m’aide à garder ma propre lumière intérieure allumée, c’est ma connexion avec cette Lumière suprême. Sans cette relation étonnante avec Dieu, cet Être Suprême extrêmement puissant et immensément empli d’amour, j’aurais perdu courage et ma lampe intérieure n’aurait pas continué à briller. Que cette année soit un moment de célébration intérieure en ce Diwali!
Eric Le Reste est journaliste et réalisateur pour la Société Radio-Canada, à Montréal. Il coordonne les activités des centres Brahma Kumaris du Canada.